SAISON 1998 - 1999

Lors de la saison 97/98, alors que sportivement les équipiers Pessacais vont peiner pour se maintenir en N2, ungros différent va opposer le bureau directeur du SPUC et la mairie de Pessac. Le résultat de cette divergence de point de vue, va conduire le Bureau Directeur à présenter sa démission lors de l’assemblée générale du club en juin. A quelques jours de la date d’engagement de l’équipe seniors en championnat de France de N2. Il fallait trouver une solution... La solution ce sont les joueurs qui vont la trouver ! En effet quelques un d’entre eux (Titou, Marco, Harold, Fred, David) vont reprendre les rênes du club en continuant de jouer. Ils vont se retrouver président, secrétaire et trésorier... Pour la plupart âgés de 23 ou 24 ans la tâche ne paraissait pas simple. Pourtant ils vont durant l’été 1998 remuer ciel et terre pour permettre à toutes les équipes du Spuc, de reprendre la direction des terrains en septembre. Trouver des coachs, des joueurs, des dirigeants, préparer un budget, chercher des sponsors etc. Mais après quelques mois et conscients de la difficulté de leur tâche, ils vont déléguer leur pouvoir à de nouveaux dirigeants (Michel, Ghislaine, Francis, etc.).
Sur le terrain, après le départ de nombreux joueurs et de l’entraîneur, il a fallu reconstruire, chercher des joueurs en équipe 2 ou chez les jeunes, des entraîneurs, pour pouvoir aligner un collectif en N2.
Dirigée par P. FAVRET et JJ GRAND, l’équipe va réaliser des prouesses durant ce championnat et cette bande de copains va réussir l’exploit de se maintenir en 2 ! Deux rencontres peuvent résumer l’état d’esprit de cette bande de joyeux fous. Un match en région parisienne contre la réserve du PSG. Sur le quai de la gare Montparnasse, on s’aperçoit que les maillots sont restés à Pessac... Pas de panique il y a un C&A devant la gare. Un coup de téléphone au trésorier, et nous voilà propriétaires de 12 superbes tee-shirts jaunes poussins. Chacun travaille à y inscrire son numéro et quelques sponsors...
A 5 minutes du coup d’envoi, dans le vestiaire, Fafa nous indique que le club recevant veut bien nous prêter son jeu de maillots blancs pour jouer la rencontre. Marco, le capitaine, se lève, prend le maillot que Fafa lui tend, le jette par terre en lui disant « Nous Pessacais nous ne jouerons jamais avec une tour Eiffel sur le coeur ! » il n’en fallait pas plus pour transformer ces 12 joueurs en bêtes de combat, sous l’oeil médusé de Fafa ! Résultat, le pire maillot de l’histoire du SPUC mais un match nul arraché, et la fierté de ne pas avoir renié nos valeurs et notre club. Encore aujourd’hui je sors ce tee shirt de sa boîte pour me rappeler cette incroyable aventure.
La deuxième référence de tous ces matchs, restera sans doute la rencontre face aux Girondins, dans une salle Roger Vincent comble, où à l’issue d’un match acharné les violets vont offrir à tout un club une joie immense en remportant ce combat. Un vrai moment de bonheur et de communion de l’ensemble du club. Bref cette année fût intense mais incroyable à vivre, et la toute première cérémonie des Yes et des No pourra en attester.

Les seniors filles vont quant à elles poursuivre leur formidable ascension en décrochant à nouveau le titre de Championnes de Gironde Excellence, sous la houlette de M FELLET et d’un certain M HOAREAU…
Cette saison sera aussi marquée par la formidable performance de l’équipe -15 ans garçons qui va s’octroyer successivement les titres de Champions de Gironde, d’Aquitaine et même de France avec le collège NOES en UNSS. Bravo aux joueurs, aux entraîneurs du club (JN SANDRE, R KRAIEM et M SEYDI), et à JJ GRAND coach à Noès.

Articles de l'époque

Seniors filles

ILS NOUS RACONTENT

" - Comment expliques tu la bonne ambiance générale lors de cette saison ?

- Trois choses. La première, c’est que si on enlève les mauvais caractères d’un groupe, il ne reste que des gens qui peuvent bien s’entendre. La deuxième, c’est que lorsqu’on a peur, on se ressere. L’équipe était toute neuve : que des joueurs du club de longue date, mais qui n’avaient pas vraiment évolué à ce niveau auparavant….Heureusement les résultats nous ont rapidement soulagés. Tous les joueurs ont été très volontaires. Par exemple, leur forte présence aux entraînements a été la marque d’un bon état d’esprit. La troisième chose, c’est que le nouveau bureau était composé d’une majorité de jeunes joueurs. Il s’est intéressé à toutes les équipes, assistait à beaucoup de matchs...je mets le facteur humain au premier plan dans un club. Après tout, c’est ce qu’on retient de son club, plus que tel ou tel match. L’ambiance, les copains, c’est ce que je retiendrai du club de Pessac.

- Et ton meilleur souvenir de la saison ?

- L’allégresse de l’équipe 1 quand l’équipe 2 gagnait. A Oloron, troisième match de la saison pour la une, troisième défaite ! Dans les vestiaires, les joueurs avaient la tête dans les chaussettes...Puis un coup de téléphone nous annonce que la réserve a gagné ; cris de joie soudain, la folie !! ça….ça te bouge un peu !"

Philippe FAVRET

"On était en difficulté, alors tout le monde s’est mobilisé. J’avais décidé d’arrêter les entraînements, c’est vrai, mais j’entraîne à Pessac depuis 1981, soit 18 ans à l’époque. Je n’ai pas pu m’échapper….Avec Fafa, on s’était préparé à tout, c’est à dire au pire. Et puis il y a eu ce match à Caudéran où l’on a gagné ; on était reparti ! C’était presque impensable, mais on y est arrivé !
Ce fût un plaisir de travailler avec ces « Branques » comme ce fût un plaisir de travailler avec Fafa. Je crois que c’est le club, les gens et la personne avec qui j’ai travaillé qui m’ont donné l’envie de rester. On n’abandonne pas quelque chose comme ça.
Un bon souvenir, le retour de Nantes en bus avec la remise des Yes et No d’or, révélatrice de l’état d’esprit qui animait cette équipe, une belle bande de fous !"

Jean Jacques GRAND